mardi 9 juin 2015

[Wii U] Le test de Jett Tailfin

"Chouette, un Mario Kart-like !" C’est ce que je me suis dis quand j’ai appris que je devais tester Jett Tailfin Racers. Le jeu de karts de Nintendo est devenu non seulement une référence dans le monde des jeux de courses mais également dans le monde du jeu vidéo au sens large. Alors forcément, beaucoup veulent le copier avec plus ou moins d’originalité. Jett Tailfin arrivera-t-il à dépasser Mario ? À vos marques, prêt, partez !


Jett Tailfin est un poisson qui rêve de devenir le champion de la course sous-marine. Toujours accompagné de ses deux compères, un poisson simple d’esprit et une femelle poisson sexy (enfin, du point de vue d’un poisson…), il enchaîne les courses afin de devenir le meilleur. Avouons-le, le scénario est honteusement pompé sur ce qui semble être un mix entre les films d’animation Cars et Nemo. C’est pas grave, le scénario, dans un jeu de course on s’en moque un petit peu, le plus important, c’est le gameplay et l’ambiance.

Et pour le premier point, c’est un raté total. Le gameplay est tellement infâme que je ne sais pas par où commencer. Commençons par le plus frustrant, c'est-à-dire le fait qu’on a l’impression de ne jamais vraiment contrôler notre personnage. Les 16 circuits étant de simples couloirs, il suffit juste d’appuyer sur la touche ZR pour avancer et diriger le poisson avec gauche ou droite selon les virages. Seulement, les commandes ne répondent pas toujours correctement et contrairement à Mario Kart, où il y a toute une gestion du gameplay pour optimiser ses trajectoires (n’est-ce pas messieurs les spécialistes du frein à main dans les virages ?), Jett Tailfin Racers ne propose rien de tout ça et il faut se contenter d’avancer dans le couloirs en utilisant parfois des courants marins accélérateurs (qui occupent presque tout l’espace du couloir donc il est presque impossible des les rater) et en essayant de dégommer ses adversaires à l’aide des objets qui se trouvent dans les tonneaux à ramasser en cours de course. Ces objets justement sont un autre point extrêmement frustrant du jeu.


Alors que dans Mario Kart on ressent bien la satisfaction de dégommer ses adversaires à coups de carapaces ou de peaux de banane, dans Jett Tailfin Racers on essaie de les dégommer à coup de mines aquatiques, de seiches et autres décharges électriques qui semble n’avoir aucune efficacité sur vos adversaires. Ceci pourrait s’expliquer par l’extrême facilité à éviter ces pièges lorsque vos concurrents vous les envoient. Il suffit en effet d’appuyer sur gauche ou droite pour les éviter. Ajoutez à cela des cratères d’où s’échappent des bulles qu’il faut récolter pour remplir une jauge d’accélération (le seul moment avec les courants marins pendant lesquels vous aurez une impression de vitesse) et vous aurez fait le rapide tour de ce pauvre gameplay.

Concernant l’ambiance, il faut avouer que l’univers de Nemo d’un récif de corail à bien été retranscrite. Les graphismes sont cependant grossiers et on a une désagréable impression de vide à l’horizon et sur les côtés. En effet, le level designer ne s’est pas foulé et a claqué sur les côtés de la piste des épaves de bateaux, des murs de sable ou de rochers, sûrement pour ne pas avoir à dessiner une trop grosse surface, renforçant par la même occasion l’impression d’évoluer dans un couloir. Le GamePad affiche ce que vous avez à l’écran et n’a donc aucun intérêt. C’est dommage car les cinématiques ne sont pas trop ratées et même si elles sont à des lieux d’un vrai film d’animation, l’ensemble aurait pu être plus que correct si quelques efforts supplémentaires avaient été faits.

Au niveau de la bande son, c’est comme pour les graphismes : on sent que les créateurs du jeu ont voulu bien faire mais ce n’est pas ça non plus. Les voix, masculines comme féminines, semblent avoir été faites par la même personne et donne à l’ensemble une allure ridicule. Elles sont heureusement compensées par des petites musiques caribéennes agréables même si elles doivent devenir agaçantes après plusieurs heures de jeu (que je n’ai pas tenu). Les modes de jeu sont assez basiques et propose un mode course simple, un mode défi qui servira à débloquer les circuits et les personnages et un mode multijoueurs local jusqu’à quatre joueurs. Bref, rien de révolutionnaire qui pourrait justifier de supporter l’affreux gameplay plusieurs heures durant.



Pour conclure, on ne va pas noyer le poisson, ce jeu ne vaut clairement pas ses 19.99€. Même si les graphismes sont passables, même si on a droit à quelques petites cinématiques qui amuseront les enfants dans le menu défis, même s’il y a quelques stages/poissons à débloquer, le gameplay ruine tout et ne donne vraiment pas envie de s’attarder sur le jeu (même pour vos chères têtes blondes) et encore moins de l’acheter à un tel tarif.

Test de Thane Krios

Gloups...

Ce qu’on a aimé :
  • L’ambiance du film Némo

Ce qu’on a moins aimé :
  • Le gameplay tellement affreux qu’on se demande comment on peut oser le proposer
  • L’impression de vide dans les graphismes
  • L’intérêt très limité des modes de jeu

Prix : 19.99€
Genre : Course
Éditeur : Funbox Media

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